Prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée
Médicaments, atteintes sensitives, cognitives ou motrices, comportement, environnement, de nombreux facteurs peuvent favoriser les chutes chez la personne âgée.
Leurs conséquences peuvent êtres majeures : séquelles physiques et psychologiques, jusqu’au syndrome post-chute avec désadaptation psychomotrice qui majore le risque de nouvelles chutes.
Il importe de mettre en place des stratégies de repérage du risque de chute, de prévention et de réadaptation multifactorielle et personnalisée.
Les principales questions abordées dans les recommandations sont :
- Comment repérer les personnes âgées à risque de chute ?
- Quels sont les causes et les facteurs de risque ?
- Quelles sont les interventions préventives ?
- Quels sont les acteurs de santé concernés ?
Les capacités d’adaptation au risque de chute accidentelle déclinent régulièrement avec l’avancée en âge. De nombreux facteurs intrinsèques ou extrinsèques peuvent favoriser la chute (les chutes accidentelles dues à une perte de connaissance, la survenue d’un accident vasculaire cérébral ou des accidents extrinsèques majeurs sont exclues de cette définition et n’ont pas été prises en compte dans ces recommandations). Les conséquences en termes de mortalité et de morbidité justifient une démarche de prévention systématique.
Point clé 1 : Repérer la personne à risque
1/ Penser systématiquement au risque
Demander à toute personne âgée, si besoin à son entourage, quel que soit le motif de consultation, si elle est tombée durant l’année précédente, et dans quel contexte (grade C).
2/ Rechercher les facteurs de risque (grade C)
Facteurs intrinsèques |
Facteurs extrinsèques |
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3/ Réaliser quelques tests simples en cours de consultation (grade C)
Voudriez-vous vous lever et faire quelques pas ? (Timed up and go test) |
Le patient doit se lever d’un siège banal, faire environ |
Pouvez-vous tenir en équilibre sur une jambe ? (test unipodal) |
Considéré comme anormal si tient mois de 5 secondes |
Poussée sternale |
Un déséquilibre à la poussée est prédicteur du risque de chute |
QUE PENSEZ-VOUS DE …? |
Les personnes âgées fragiles s’arrêtent de marcher quand elles sont sollicitées sur un autre domaine d’attention |
Point clé 2 : Évaluer le risque et intervenir
Évaluation et intervention sont de plus en plus intriquées et nécessairement multifactorielles et interdisciplinaires au fur et à mesure du vieillissement (grade A), selon les propositions résumées ci-dessous.
Étapes du
vieillissement
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Évaluation | Stratégies spécifiques | Stratégies communes à
toutes les étapes
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Personnes
âgées en bon
état de santé
vivant à
domicile
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Évaluation de la chute
éventuelle et/ou des
facteurs de risque de
chute (cf. repérage)
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Personnes
âgées fragiles à
domicile ou en
institution
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Idem
+ évaluation
gérontologique
standardisée (MMS,
ADL, IADL, statut
nutritionnel, troubles
de l’équilibre et de la
marche)
+ évaluation de
l’habitat |
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Personnes
âgées
dépendantes
vivant en
institution
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Idem
+ évaluation des
polypathologies
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Chaque proposition doit être clairement expliquée et négociée au cours de la consultation, en respectant les besoins, craintes, représentations et valeurs propres à la personne concernée. Une coordination efficace entre les différents intervenants est indispensable