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Première évaluation.

Avis favorable au remboursement dans le traitement des infections pulmonaires à mycobactéries non tuberculeuses (MNT) causées par le complexe Mycobacterium avium (MAC) chez l’adulte dont les options de traitement sont limitées et n’ayant pas de mucoviscidose.

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la prise en charge.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge des infections pulmonaires à Mycobacterium avium (MAC) est bien codifiée dans les recommandations internationales et repose sur une association d’antibiotiques : la multithérapie antibiotique [MTA]. Celle-ci se compose de rifampicine ou de rifabutine, d’un macrolide (clarithromycine ou azithromycine) et de l’éthambutol poursuivie pendant 12 mois après la négativation des cultures. L’ajout de l’amikacine parentérale est envisagé dans les formes cavitaires ou sévères et pour les infections résistantes aux macrolides.

En cas d’échec (patients qui ne négativent pas leurs cultures après 6 mois consécutifs de traitement standard par une MTA), l’utilisation de l’amikacine liposomale par voie inhalée en association à une MTA, est recommandée.

Place du médicament

Considérant la démonstration de son efficacité microbiologique (négativation durable des cultures chez des patients lourdement prétraités), la Commission de la Transparence considère qu’ARIKAYCE LIPOSOMAL (amikacine) est un traitement de recours, en association à une MTA, en cas d’échec à une MTA orale seule (au moins 6 mois de traitement), chez des patients atteints d’infection pulmonaire à MAC sensible à l’amikacine, dont les options thérapeutiques sont limitées et n’ayant pas de mucoviscidose. Les patients atteints de mucoviscidose n’ont pas été inclus dans l’étude pivot.

Recommandations particulières

La Commission souligne que ce traitement doit être instauré et surveillé par des médecins expérimentés dans la prise en charge de ces infections invalidantes et difficiles à traiter. Par ailleurs, les patients doivent être informés à la fois des bénéfices du traitement et des problématiques de tolérance à savoir : la mauvaise tolérance respiratoire (liée à l’aérosolisation), les risques à long terme, notamment les acouphènes pouvant nuire à la qualité de vie et l'ototoxicité pouvant être plus problématique et irréversible. Pour limiter ce risque, les doses cumulatives approximatives avec une probabilité accrue d'ototoxicité doivent être déterminées, particulièrement lorsqu’existe une atteinte de la fonction rénale.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par ARIKAYCE LIPOSOMAL (amikacine) est important dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

Compte tenu :

  • du besoin médical important identifié de disposer d’options thérapeutiques supplémentaires dans les situations où les options thérapeutiques sont limitées afin d’éviter l’impasse thérapeutique,
  • de la démonstration de la supériorité de l’amikacine liposomale en association d’une multithérapie antibiotique (MTA), composée de 3 antibiotiques en moyenne, par rapport à une MTA seule en termes de négativation des cultures à 6 mois : 29,0 % versus 8,9 % (OR = 4,220 ; [2,078 ; 8,570] ; p < 0,0001) et de négativation durable jusqu’à 12 mois de traitement et 3 mois après l’arrêt du traitement (16,1 % (36/224) versus 0 %) chez des patients préalablement en échec d’une MTA,

mais tenant compte :

  • d’un impact sur la morbi-mortalité et sur la qualité de vie difficilement appréciable à partir des données limitées disponibles et du faible recul attestant un bénéfice clinique,
  • d’un profil de tolérance marqué par une toxicité oto-cochléaire et pulmonaire qui pourrait être potentiellement lié à une exposition chronique de l’amikacine nébulisée, ainsi qu’une proportion non négligeable d’événements indésirables de type respiratoire conduisant à des interruptions temporaires (environ 30 %) ou définitives (environ 11 %) de l’amikacine liposomale,

la Commission considère qu'ARIKAYCE LIPOSOMAL (amikacine), en association à une multithérapie antibiotique, apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) dans la stratégie de prise en charge des patients atteints d’une infection pulmonaire à MAC pour lesquels les options thérapeutiques sont limités et n’ayant pas de mucoviscidose.


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