Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle indication.

L'essentiel

Avis favorable au remboursement de LYNPARZA (olaparib) indiqué :« en monothérapie ou en association à une hormonothérapie pour le traitement adjuvant des patients adultes atteints d'un cancer du sein précoce à haut risque HER2-négatif et présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2, qui ont été précédemment traités par chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante ».

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la stratégie de prise en charge.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La Commission considère que LYNPARZA (olaparib) est une option de traitement en monothérapie ou en association à une hormonothérapie pour le traitement adjuvant des patients adultes atteints d'un cancer du sein précoce à haut risque HER2-négatif et présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2, qui ont été précédemment traités par chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante. Chez les patients atteints d’un cancer du sein triple négatif (aux stades II et III) KEYTRUDA (pembrolizumab) est également une option de traitement pour les patients éligibles à ce traitement. En l’absence de données comparatives disponibles la place de LYNPARZA (olaparib) par rapport à KEYTRUDA (pembrolizumab) ne peut être précisée.

Par ailleurs, compte tenu du risque important potentiel de leucémie aiguë myéloïde/syndrome myélodysplasique, la Commission recommande l’exploration attentive notamment de toute cytopénie inexpliquées survenant lors d’un traitement par olaparib en monothérapie ou en association par des examens hématologiques appropriés tels qu’un myélogramme et une analyse cytogénétique de la moelle afin de ne pas méconnaitre un éventuel diagnostic de SMD ou de LAM (cf. 4.4 Mises en gardes spéciales et précautions d’emploi du RCP).


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par LYNPARZA (olaparib) est important dans cette extension d’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

III (modéré)

Compte tenu :

  • de la démonstration d’une supériorité dans l’étude de phase III OlympiA du traitement adjuvant olaparib (LYNPARZA) par rapport au placebo, en termes de :
    • survie sans maladie invasive (avec 11,5 % des patients ayant présenté des événements de SSMI dans le groupe olaparib versus 19,5 % patients dans le groupe placebo, soit une différence de 9 points en faveur de l’olaparib ; HR=0,58 ; IC 99,5 % [0,41 - 0,82], p=0,0000073) ;
    • survie globale (avec 8,1 % de patients décédés dans le groupe olaparib versus 11,9 % dans le groupe placebo, soit une différence absolue de 3,8 points en faveur de l’olaparib ; HR=0,68 ; IC98,5% [0,47 - 0,97] ; p=0,009) ;

et ce malgré :

  • un surcroit de toxicité ayant porté notamment sur les événements indésirables de grades > 3 avec 24,5% dans le groupe olaparib versus 11,3% dans le groupe placebo ;
  • le risque de syndrome myélodysplasique (SMD) ou leucémie aiguë myéloïde (LAM), identifié comme risque important potentiels dans le plan de gestion des risques (PGR) et dans un contexte de traitement à un stade précoce de la maladie ;
  • la durée de suivi limitée (suivi médian d’environ 3,5 ans) qui nécessite un suivi à plus long terme pour confirmer le bénéfice observé, notamment sur la survie globale ;
  • l’absence de conclusion formelle pouvant être tirée sur la qualité de vie (critère exploratoire),

la Commission considère que LYNPARZA (olaparib) apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) dans la stratégie thérapeutique du traitement des patients adultes atteints d’un cancer du sein précoce à haut risque HER2-négatif et présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2, qui ont été précédemment traités par chimio-thérapie néoadjuvante ou adjuvante, n’incluant pas le comparateur KEYTRUDA (pembrolizumab) pour le sous-groupe concerné.


Avis économique

Ce produit a fait l'objet d'un avis économique rendu par la Commission d'évaluation économique et de santé publique le 6 juin 2023. L’avis économique porte sur une indication superposable à celle demandée au remboursement, à savoir le traitement adjuvant chez les patients adultes atteints d'un cancer du sein précoce à haut risque HER2 négatif et présentant une mutation germinale des gènes BRCA1/2 et qui ont été précédemment traités par chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante

Au prix retenu dans la modélisation et sous les hypothèses retenues par l’industriel, le RDCR estimé est de 35 329 €/QALY pour olaparib par rapport à la surveillance active dans le sous-groupe histologique   TNBC ; et de 23 950 €/QALY pour olaparib par rapport à la surveillance active dans le sous-groupe histologique HR+/HER2. sur un horizon temporel de 43 ans.

Une analyse d’impact budgétaire a été fournie dans le cadre de ce dossier.

> LINPARZA - Avis économique (pdf)

 

Nous contacter

Évaluation des médicaments