Nature de la demande

Extension d'indication

Extension d'indication.

 

L'essentiel

Avis favorable au remboursement uniquement chez les patients âgés de 3 mois à 17 ans ayant des infections bactériennes aiguës de la peau et des tissus mous (IBAPTM), d’un certain degré de gravité, pour lesquelles une étiologie staphylococcique et une résistance à la méticilline sont prouvées ou fortement suspectées.

 

Quel progrès ?

Pas de progrès thérapeutique dans la stratégie de prise en charge.

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

XYDALBA (dalbavancine) est indiqué, selon l’AMM, dans le traitement des infections bactériennes aiguës de la peau et des tissus mous (IBAPTM). Il s’agit d’un médicament à prescription hospitalière, ciblant les infections sévères nécessitant une hospitalisation et une antibiothérapie par voie intraveineuse. Le traitement habituel de ces infections comporte en général des antibiotiques adaptés aux bactéries identifiées ou probables. Il y a de nombreux choix possibles, dépendant des bactéries et de leur niveau de résistance.

 

Dans le périmètre du remboursement :

Dans le traitement des IBAPTM, comme chez les patients adultes, la dalbavancine ne peut être proposée qu'en situation d’indication formelle de l'utilisation d’un glycopeptide, uniquement en dernier recours ayant des infections d’un certain degré de gravité, pour lesquelles une étiologie staphylococcique et une résistance à la méticilline sont prouvées ou fortement suspectées.

La longue demi-vie du produit (environ 15 jours) conduit à diminuer la fréquence des perfusions IV, avec un traitement simple (une ou deux injections) et une possibilité de séjour hospitalier écourté. Cependant l’impact de cette caractéristique en termes de tolérance (persistance prolongée du produit en cas d’effet indésirable) et de résistance doit continuer à être surveiller. Au vu des incertitudes qui persistent, la dalbavancine doit continuer à être prescrite dans des circonstances spéciales, notamment lorsque les alternatives sont jugées inappropriées, à l’aide d’un référent antibiotique.

 

Dans le périmètre inclus dans l’AMM mais non retenu pour le remboursement :

XYDALBA (dalbavancine) n’a pas sa place dans la stratégie thérapeutique dans les autres situations cliniques chez des patients atteints d’une IBAPTM en première intention et lorsque la durée de traitement est inférieure à 3 semaines du fait de la longue durée de vie de cet antibiotique et au vu du risque important d’émergence de résistance.

 

Recommandations particulières

Demandes inhérentes à la prise en charge

Compte tenu des caractéristiques du produit et de la nécessité de restreindre exclusivement son utilisation en dernier recours afin de le préserver, la décision thérapeutique doit être prise avec l’aide d’un référent antibiotique, avec réévaluation systématique au bout de 48h après le début du traitement.

 

Autres demandes

Compte tenu de l’indication de l’AMM de cet antibiotique (infections bactériennes aigue de la peau et des tissus mous), de ses caractéristiques pharmacocinétiques (demi-vie longue de 372 heures) et de son usage hors AMM prévisible et documenté par les données de l’étude post-inscription (DAL-REG01-FRA) montrant chez les patients adultes une utilisation majoritaire dans les infections ostéoarticulaires (55 %), les endocardites et les arthrites infectieuses (15 %) et les infections multisites (15 %), la Commission recommande une révision de l’AMM de la dalbavancine, comme chez l’adulte, afin de mieux cibler la population pédiatrique susceptible de bénéficier de cet antibiotique et de clarifier la durée et la posologie, du fait que le patient reste exposé au produit pendant une longue période après l’administration (plus de 2 à 3 semaines). Ainsi, la Commission envisagera la révision de son avis dès lors qu’une révision de l’AMM sera effectuée.

La Commission rappelle l’importance que la décision thérapeutique soit prise avec l’aide d’un référent antibiotique au vu des incertitudes qui persistent en termes de résistance.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par XYDALBA (dalbavancine) 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion, est important dans le traitement des infections bactériennes aiguës de la peau et des tissus mous (IBAPTM) uniquement chez les patients de 3 mois à 17 ans ayant des infections d’un certain degré de gravité, pour lesquelles une étiologie staphylococcique et une résistance à la méticilline sont prouvées ou fortement suspectées.

Insuffisant

Le service médical rendu par XYDALBA (dalbavancine) 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion, est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale dans les autres situations de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

V (absence)

Compte tenu :

  • d’une simplification du schéma d’administration au vu de sa longue demi-vie,
  • des données d’activité in vitro, et des données de pharmacocinétique/pharmacodynamie permettant d’extrapoler l’efficacité et la tolérance chez l’enfant dans les indications de l’AMM,
  • de la documentation insuffisante de l’efficacité clinique et de la tolérance dans les infections cutanées sévères et/ou dues à des bactéries multirésistantes, comme chez l’adulte,

la Commission considère que XYDALBA (dalbavancine) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à la vancomycine dans la prise en charge en dernier recours des enfants âgés de 3 mois à 17 ans ayant des IBAPTM d’un certain degré de gravité, pour lesquelles une étiologie staphylococcique et une résistance à la méticilline sont prouvées ou fortement suspectées.


Nous contacter

Évaluation des médicaments