Bridges dentaires : la HAS propose d’étendre le champ des techniques prises en charge par l’Assurance maladie
L’absence d’une ou de plusieurs dents (« édentement ») chez une personne a des répercussions en fonction de sa localisation et de son étendue. Les conséquences peuvent être locales (migrations dentaires, résorption osseuse, trouble de la mastication), générales (dénutrition, trouble de l’élocution) et psychologiques (notamment une baisse de l’estime de soi) et se doivent d’être compensées. Si aucun chiffre précis n’est pour l’instant disponible, une enquête de l’Assurance maladie de 2003 estimait par extrapolation le nombre annuel de bridges (« trois éléments ») réalisés annuellement à 284 000.
Quelles sont les solutions thérapeutiques actuellement prises en charge par l’Assurance maladie ?
Les solutions actuelles consistent à remplacer de façon artificielle les dents manquantes. Trois grandes modalités thérapeutiques sont actuellement prises en charge : les prothèses amovibles (communément appelé « appareils amovibles »), les prothèses fixées (« bridges ») et les prothèses posées sur un implant[1], c’est-à-dire une vis biocompatible insérée dans la mâchoire (couronne ou bridge sur implant, « prothèse amovible sur implant »…). A chaque situation, un choix thérapeutique est proposé au patient par le chirurgien-dentiste qui mesure les avantages de la technique et le contexte clinique. Par exemple, la pose d’un implant n’est pas toujours envisageable lorsqu’il y a une maladie des gencives.
Qu’appelle-t-on un bridge ?
Un bridge est un dispositif qui vise à remplacer une ou plusieurs dents manquantes(s). Il prend appui sur les dents qui bordent le secteur édenté (dents adjacentes) ou sur des implants. La ou les dent(s) absente(s) sont remplacée(s) par les éléments intermédiaires qui représentent la travée du bridge. Il peut être totalement métallique, céramo-métallique (c’est-à-dire composé d’une structure métallique recouverte de céramique) ou composé uniquement de matériaux céramiques. Il est à souligner qu’un bridge classique implique en général le « taillage » de dents adjacentes parfois saines.
Pourquoi la HAS a-t-elle évalué d’autres modalités de prise en charge ?
L’objectif est d’élargir le panel de solutions remboursables à la disposition des chirurgiens-dentistes afin de leur permettre de réaliser des actes « moins invasifs » et de conserver au maximum l’intégrité des dents saines[2], au bénéfice du malade. Trois techniques ont été évaluées :
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Quel est le résultat de l’évaluation de la HAS ?
La HAS propose que ces 3 techniques soient prises en charge par l’Assurance maladie car elle considère, notamment pour les bridges collés, que leur caractère non invasif, la possibilité de ré-intervention, la simplicité de la technique alliée à une durabilité satisfaisante justifient leur remboursement.
Enfin, la HAS a affiné les indications de chacune des techniques. Par exemple, le bridge en extension pourra être utilisé en alternative aux autres techniques notamment lorsque l’on ne souhaite pas tailler une des dents adjacentes à l’édentement. Les bridges collés sont utilisés pour remplacer une dent bordée par des dents saines ou peu abimées dans un but de préservation tissulaire. Les bridges collés en extension sont employés en général pour remplacer une incisive centrale ou latérale.
[1] Prise en charge de façon exceptionnelle dans certaines indications précises telles que les agénésies totales.
[2] Cette évaluation doit permettre d’ajouter ces actes à la classification commune des actes médicaux (CCAM) et par là même leur reconnaissance officielle par l’Assurance Maladie et les assurances complémentaires.
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