La qualité du fonctionnement d’une équipe est un élément déterminant dans la sécurité du patient.  Les équipes « efficaces » ont :

  • un objectif commun partagé ;
  • des rôles et responsabilités clairement établis ;
  • partagent les informations entre professionnels et avec le patient ;
  • ont une conscience partagée des situations à risques et développent leur capacité de récupération et d’atténuation ;
  • s’entraident et se font confiance ;
  • et ajustent en conséquence le projet de soins du patient. 

Parmi les méthodes proposées, le briefing et son corollaire le debriefing sont des pratiques de leadership pour agir sur la communication et le travail d'équipe ciblées sur l’organisation des soins :

→ Le briefing

est une séance de partage d’information courte avant l’action permettant l’anticipation des situations à risques.

Au cours du briefing, les questions liées aux personnels, aux équipements, aux flux des patients, à l’ambiance et aux situations à risque potentielles ou avérées liées aux patients sont partagés entre les membres d’une même équipe. 

→ Le debriefing

est une séance de partage d’information courte après l’action.

Au cours du debriefing, les professionnels partagent leur point de vue sur une situation passée, afin de mettre en avant les aspects positifs et les dysfonctionnements éventuels. Les professionnels partagent leur connaissance et savoir-faire et en tirent des enseignements.

L’implantation de ces séances d’information améliore l’efficacité du fonctionnement de l’équipe (relations de travail, augmentation de la confiance et du respect entre collègues, meilleure coordination des soins, etc.) et la sécurité des patients, dont la culture de sécurité.

Tout l’enjeu est de convaincre les professionnels de l’utilité de ces approches et d’en faire une pratique intégrée au quotidien.

Il est mis à disposition des professionnels :

→ 1 fiche pédagogique dans un format livret, l’une pour briefing et l’autre pour debriefing ;

→ Une boite à outils, qui contient :

  • Un aide-mémoire opérationnel ;
  • Des exemples d’échanges proposés pour illustrer les méthodes d’animation
  • Un questionnaire de satisfaction ;
  • Une fiche de traçabilité des échanges ;
  • Une Foire aux questions réponses (FAQ),     

Foire Aux Questions

1. Qui est concerné par les séances de briefing et de debriefing ?

Tous les secteurs d’activité sont concernés ; la fréquence doit être adaptée au fonctionnement. 
Tous les membres d’une équipe qui travaillent ensemble sont parties prenantes ; la réunion doit permettre de réunir toutes les catégories professionnelles.

2. S'agit-il d'une procédure de plus ?

Communiquer est un acte de soins à part entière ; c’est une pratique de sécurité qui doit faire partie intégrante du quotidien.

3. Quelle est la différence entre transmission, staff et réunion d'équipe ?

  • Le briefing n’a rien à voir avec une réunion classique ; le debriefing n’a rien à voir avec une revue de morbidité et de mortalité (RMM) ou autre séance permettant de conduire une analyse approfondie.
  • Le briefing de début de journée permet dans un temps extrêmement court de lancer et d’organiser la journée de travail, de transmettre des informations nécessaires à l’organisation et à la sécurité du patient.
  • Lors de staff, bien que des aspects organisationnels puissent être abordés, l’objectif est de discuter de la prise en charge clinique de chaque cas de patient pour mieux définir en équipe le projet de soins. Selon votre contexte, vous pourriez profiter de ce staff, pour intégrer un briefing de 5 minutes en début de celui-ci.
  • Le temps de transmission quand il existe est souvent réalisé d’un groupe de professionnels à un autre groupe de professionnels ; il s’agit la plupart du temps de professionnels d’un même métier. Les transmissions sont en place, profitez de ce moment pour réaliser un briefing qui apportera aux professionnels une vision élargie des situations à risque, au-delà de leurs propres patients.
  • La réunion d’équipe aborde les questions relatives aux personnels, au fonctionnement du service, aux procédures, à la formation, aux patients, de façon approfondie ; les briefings et/ou debriefings peuvent d’ailleurs venir enrichir les sujets à aborder.

4. Quel est le lien avec la check-list au bloc opératoire ?

Le déploiement de la check-list opératoire comporte plusieurs phases :

  • l’étape du « Time Out » point 8 : partage des informations essentielles oralement, correspond au temps d’un briefing ; moment auquel les modalités de communication et d’alerte pourraient être ajoutées ; 
  • concernant la pause avant la sortie de salle d’opération, point 10 : on pourrait compléter par un debriefing plus complet qui reprendrait les questions proposées dans la fiche ;
  • En dehors de ce temps check-list, le chef de bloc (ou autre professionnel) pourrait très bien :
       - 
    souhaiter organiser un briefing de début de journée, ou préalablement à une nouvelle procédure (ex. nouvelle technologie), 
       - 
    et/ou réaliser un debriefing en fin de journée.

5. Comment trouver le temps ?

Les 10 minutes annoncées sont un temps maximal qui varie de 5 à 10 minutes. C’est un temps court mais efficace. Il est donc « capital » de s’engager sur le respect de ce timing : respect de l’horaire de début et de fin.
Bien sûr, le moment prévu doit satisfaire le plus grand nombre des professionnels. Les équipes démarrent autour d’un café en salle de repos, profitez de ce temps informel pour partager les informations.

6. La taille de l’équipe est-elle un frein à la mise en oeuvre ?

L’organisation doit tenir compte de la taille de l’équipe ; il y a un seuil raisonnable au-delà duquel les échanges sont difficiles : par exemple, sur des secteurs étendus (un service d’urgences multispécialités, un grand bloc opératoire).
Dans ces situations, cela supposerait de prendre en compte la sectorisation par spécialité ; plusieurs briefings vont donc coexister et être animés par différentes personnes.

7. Quel support utiliser ?

  • Différents supports sont disponibles dans la littérature. 
  • Votre support doit avant tout répondre à vos objectifs et besoins. Regardez les modèles existants et adaptez-les.
  • Diffusez les supports à votre équipe pour les impliquer dans la réflexion.

 

8. Comment les informations échangées lors de ce temps de réunion court bénéficient-elles aux équipes ?

  • Les informations partagées au cours du briefing permettent aux équipes de construire une vision partagée de la journée de travail, d’améliorer la coordination et de développer leur capacité d’alerte.
  • Les informations partagées au cours du debriefing permettent d’apprendre et de réajuster sa pratique si nécessaire.

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