Actualisation des actes de biologie médicale relatifs au diagnostic de la strongyloïdose (anguillulose)
Objectif
L’objectif de ce travail est d’évaluer la pertinence des propositions de modification des actes de diagnostic de la strongyloïdose (anguillulose) - recherche des larves dans les selles et recherche des anticorps sériques - en précisant leurs indications et les techniques utilisées.
Méthode
La méthode retenue est une procédure d’évaluation courte qui comprend :
- la réalisation d’une analyse critique la littérature synthétique (recommandations de bonne pratique, rapports d’évaluation technologique, méta-analyses et revues systématiques) identifiée par une recherche documentaire systématique ;
- le recueil de la position argumentée des organismes professionnels concernés par le sujet ;
- une enquête auprès de laboratoires de biologie médicale utilisant la sérologie pour estimer le nombre de patients ayant bénéficié d’un diagnostic sérologique en France ces dernières années ;
- en compilant ces éléments dans un argumentaire court, soumis directement au Collège pour validation.
Conclusion
Ce travail rapporte une homogénéité entre la plupart des modifications proposées par le demandeur et les préconisations des recommandations et les positions des organismes professionnels.
Au total pour la HAS, le diagnostic de la strongyloïdose repose sur :
- la recherche des anticorps sériques anti-Strongyloïdes stercoralis réalisée par la technique immunoenzymatique (« ELISA ») ;
- la recherche des larves dans les selles, réalisée par examen parasitologique « classique » puis par une technique d’extraction, la méthode de « Baermann » (réitérée trois fois sur plusieurs jours) ; l’observation des larves apporte le diagnostic de certitude.
La séquence de ces deux examens n’est pas formellement établie, ils sont souvent concomitants.
Les principales populations cibles (indications) sont :
- les patients présentant des symptômes cliniques (digestifs, cutanés…) ou biologiques (hyperéosinophilie) évocateurs d’une strongyloïdose (sous traitement immunosuppresseur ou non) ;
- les patients originaires ou ayant vécu en zone d’endémie, quelles que soient la date et la durée du séjour, avant la mise sous traitement immunosuppresseur (notamment corticothérapie à dose élevée au long cours, chimiothérapie, immunomodulateurs…) ;
- les patients séropositifs pour le virus HTLV-1 ;
- les personnes migrantes ou réfugiées originaires de zone d’endémie à leur arrivée.