Actualisation des actes de biologie médicale relatifs au diagnostic de la distomatose à Fasciola hepatica - Argumentaire
Contexte
Les distomatoses sont des zoonoses dues à des trématodes. En France, seule la distomatose hépatobiliaire, ou fasciolose à Fasciola hepatica, appelée grande douve du foie, est pathogène pour l’Homme. Il s’agit de cas rares et sporadiques.
La maladie se présente en phase d’invasion par des troubles digestifs aspécifiques, une asthénie, des myalgies. Les complications sont mécaniques et inflammatoires : ictère rétentionnel, crises de colique hépatique, accès d’angiocholite, cholécystite.
Le diagnostic biologique repose essentiellement sur la recherche d’anticorps sur sérum.
Objectif
L’objectif de ce travail est de renseigner les techniques de sérodiagnostic actuellement pertinentes pour le diagnostic de la distomatose à Fasciola hepatica.
Méthode
La méthode d’évaluation comprend la réalisation d’une analyse critique de la littérature synthétique disponible compilée avec la position des organismes professionnels.
Conclusion
La HAS considère que:
le diagnostic d’une suspicion de distomatose passe par la recherche d’anticorps circulant par technique immunoenzymatique (EIA ou « ELISA ») ou d’hémagglutination indirecte (HAI) et par immunoempreinte (IE « Western blot ») ;
les autres techniques sont obsolètes : l’immunoélectrophorèse (IELP), l’électrosynérèse (ELS), la coélectrosynérèse (COES), l’hémagglutination sensibilisée (HAGG), l’immunofluorescence indirecte (IFI) et l’immunodiffusion double (IDD-Ouchterlony) ;
le suivi sérologique de la distomatose avec une recherche itérative d’anticorps du sérum ayant servi au sérodiagnostic de dépistage n’est indiqué que dans le cas particulier d’un diagnostic dans la phase précoce de la maladie (phase d’invasion). Il permet de suivre l’efficacité du traitement. Dans les autres cas le suivi est réalisé aujourd’hui par imagerie.