Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée
La Haute Autorité de Santé publie des recommandations professionnelles proposant un outil d’aide à la prise en charge de la personne âgée dénutrie ou à risque de dénutrition. Ces recommandations sont destinées à tous les médecins amenés à prendre en charge des patients âgés, en particulier les médecins généralistes et les gériatres. Elles ont été élaborées à la demande de la Direction générale de la santé et s’inscrivent dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS).
En France, la dénutrition s’observe chez 350 000 à 500 000 personnes âgées vivant à domicile et au minimum entre 100 000 et 200 000 vivant en institution. L’augmentation démographique attendue des personnes âgées dans les prochaines années, la proportion de plus en plus importante de celles vivant seules à domicile et la grande hétérogénéité de cette population au plan nutritionnel justifient de produire des recommandations sur ce thème.
Le travail publié aujourd’hui fait suite aux recommandations « Évaluation diagnostique de la dénutrition protéino-énergétique des adultes hospitalisés » et au rapport « Modalités de prise en charge des aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales pour la complémentation nutritionnelle et la nutrition entérale à domicile » élaborés par la HAS.
Ces nouvelles recommandations soulignent l’importance du dépistage de la dénutrition, qui est recommandé chez les personnes âgées vivant à domicile au minimum une fois par an. Pour les personnes âgées vivant en institution, le dépistage est recommandé à l’admission puis une fois par mois et lors de toute hospitalisation. Ce dépistage repose sur des outils simples tels que :
- mesure du poids ;
- le calcul de l’indice de masse corporel ;
- la recherche de situations à risques de dénutrition ;
- l’évaluation de l’appétit, des apports alimentaires et de la perte de poids (par rapport à un poids antérieur de référence).
La prise en charge nutritionnelle est d’autant plus efficace qu’elle est mise en œuvre précocement. Il est recommandé, en premier lieu, de corriger les facteurs de risques identifiés chez le patient, puis de débuter, si possible, par une prise en charge nutritionnelle orale en favorisant les conseils nutritionnels, une aide à la prise alimentaire si besoin, et une alimentation enrichie. La complémentation nutritionnelle orale est à envisager en cas d’échec de ces mesures ou bien d’emblée chez les malades ayant une dénutrition sévère. Les indications de la nutrition entérale sont également précisées. Enfin, ces recommandations proposent des modalités de suivi des patients et de coordination des professionnels de santé.
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