Diabète : guider les patients et assurer leur suivi en période d'épidémie de COVID-19
Les patients atteints de diabète de type 1 ou 2 doivent bénéficier d’une prise en charge et d’un suivi médical réguliers durant l’épidémie de COVID-19. Dans le but d’accompagner les professionnels de santé dans ce contexte, la Haute Autorité de Santé a élaboré des Réponses rapides en collaboration avec la Société Francophone du Diabète, la Fédération Française de Nutrition et le Collège de la Médecine Générale.
Les patients diabétiques, qui présentent un diabète non équilibré ou des complications, sont susceptibles de développer des formes graves de COVID-19.
La HAS rappelle que ces patients fragiles doivent respecter scrupuleusement les mesures barrières et de distanciation physique. Durant cette période de confinement, les professionnels de santé (médecins, infirmiers, etc.) doivent rappeler à leurs patients les signes d’aggravation ou de complications de leur diabète, les signes du COVID-19 et la nécessité de les contacter ou d’appeler le 15 en fonction de ces signes.
Afin que les professionnels de santé maintiennent le suivi de leurs patients malgré le confinement, sans report des consultations nécessaires, les téléconsultations et le télésoin sont à privilégier.
Pour la HAS, la priorité est de poursuivre la normalisation de l’équilibre glycémique comme en période normale. A ce titre, l’engagement des patients dans le respect des mesures hygiéno-diététiques spécifiques au diabète compatibles avec le confinement, est essentiel (alimentation, iatrogénie potentielle concernant certains médicaments, maintien du poids, activité au domicile, etc.). Les professionnels de santé s’assurent que le patient dispose de ses traitements médicamenteux : l’insuline et les moyens d’injection correspondants, les médicaments par voie orale ainsi que les dispositifs de surveillance glycémique. Le patient ne doit jamais suspendre les injections d’insuline lente (ou via une pompe à insuline), ne pas changer de traitement sans l’avis de son médecin, ni pratiquer l’automédication.
Enfin, la HAS alerte les professionnels sur deux situations pouvant justifier une prise en charge hospitalière en urgence et auxquelles il convient d’être particulièrement attentif. Il s’agit tout d’abord des plaies aux extrémités, qui doivent être surveillées pour ne pas entrainer d’infections dont les conséquences peuvent être graves chez ces sujets à hauts risques. De même, chez l’enfant ou le jeune adulte, une énurésie, une perte de poids rapide ou un syndrome polyuro-polydipsique (augmentation de la production d’urine associée à une soif excessive) peuvent évoquer un primo diabète. Il faut alors réagir vite et mettre en route immédiatement une prise en charge hospitalière.
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