COVID-19 : être attentif à la souffrance des professionnels du monde de la santé
Depuis plusieurs semaines, les professionnels du monde de la santé font face à l’épidémie de COVID-19. Ils sont pour certains confrontés - avec une fréquence inaccoutumée - à un stress intense, à des traumatismes, à la mort ; ce qui les expose à un risque important d’épuisement. La HAS publie une Réponse rapide pour prévenir ces souffrances, les repérer quand elles surviennent et aider les personnes concernées.
Les soignants, les personnels médico-sociaux et plus largement les intervenants du milieu de la santé sont en première ligne depuis le début de l’épidémie. Ils sont soumis à de multiples facteurs stressants voire traumatisants. Anxiété et épuisement peuvent générer une souffrance psychique, allant jusqu’à provoquer des symptômes dépressifs avec un risque suicidaire ou des troubles de stress post-traumatique qui sont à-même de perdurer après la crise. Dans ce contexte, la HAS publie une Réponse rapide qu’elle met à disposition de tous les intervenants du milieu de la santé - y compris les dirigeants et encadrants d’établissements et services de santé, sociaux et médico-sociaux qui sont responsables de la santé au travail de ces professionnels - et des pouvoirs publics.
Réduire le stress et prévenir la souffrance des professionnels, c’est l’affaire de tous
Les structures, les organisations et les pouvoirs publics ont un rôle à jouer dans la réduction du stress et dans la prévention de la souffrance des professionnels qui travaillent dans la santé. En cette période, une information claire, une formation et une adaptation des conditions de travail (en matière de sécurité et d’organisation du travail notamment) sont des préalables cruciaux. Sans oublier la mise à disposition d’un accompagnement et d’un soutien social et psychologique.
Chacun, en tant que proche, collègue, supérieur hiérarchique, membre de l’administration doit être sensibilisé au repérage des signes de détresse ou de souffrance psychique. Parmi ces signes, la HAS liste par exemple l’émotion négative, une baisse d’attention et d’efficacité, des perturbations relationnelles, des signes de fatigue intense… Pour les repérer, chaque temps d’échanges formels ou informels est précieux. Ceci donne l’occasion de repérer le mal-être d’une personne et de la soutenir dans le respect de ses besoins et de son intimité.
Les professionnels doivent également prendre soin d’eux-mêmes, accorder une grande attention à leur propre bien-être et prendre le temps de se ménager : temps de repos réguliers, alimentation régulière, entraide entre collègues. S’il peut paraître difficile de décrocher durant cette période, c’est plus que jamais important pour tenir dans la durée.
En cas de souffrance : écouter le professionnel, l’orienter et savoir passer le relais
En cas de souffrance identifiée chez une personne, il est important de l’écouter et de faire preuve de bienveillance à son égard. D’autres ressources sont disponibles, dont certaines sont listées dans la Réponse rapide de la HAS : services de santé au travail, médiateur, coordonnées de plateformes téléphoniques d’écoute, etc.
La prise en charge ne doit pas être effectuée par l’entourage professionnel direct de la personne en souffrance. Il est nécessaire de passer le relais en proposant à la personne de consulter d’autres professionnels de santé tels que ceux exerçant dans les services de santé au travail, les professionnels de la psychiatrie ou encore le médecin traitant.
Enfin, les suites d’une crise ne sont pas à négliger. La HAS souligne l’importance d’être également vigilant quant aux potentiels effets différés sur la souffrance psychique des professionnels du monde de la santé. Pour cela, elle identifie des pistes : information des professionnels, maintien des dispositifs de soutien et adaptation des organisations à la prise en charge de ces effets à plus long terme.
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