Nature de la demande

Inscription

Inscription.

Avis favorable au remboursement dans l’amylose à transthyrétine de type sauvage ou héréditaire chez les patients adultes avec une cardiomyopathie (ATTR-CM).

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la prise en charge de l’amylose à transthyrétine de type sauvage ou héréditaire avec cardiomyopathie.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La stratégie thérapeutique de l’amylose cardiaque à transthyrétine repose actuellement sur des traitements symptomatiques conventionnels de l’insuffisance cardiaque.

Dans le traitement de l’amylose cardiaque, trois mécanismes d’action sont ciblés :

  • la suppression de la transthyrétine anormale et/ou de sa source principale de synthèse : une transplantation cœur et/ou foie peut être envisagée.
  • la stabilisation de la transthyrétine : le tafamidis sous la forme VYNDAQEL, 20 mg, dispose d’une RTU dans l’amylose cardiaque à transthyrétine de forme héréditaire ou sénile et désormais sous forme de VYNDAQEL, 61 mg dispose d’une AMM dans cette indication en France.
  • la résorption des fibrilles amyloïdes toxiques de la transthyrétine 

Par ailleurs, 2 autres médicaments disposent d’une AMM dans l’ATTR, mais uniquement dans la forme neurologique : ONPATTRO (patisiran) et TEGSEDI (inotersen).

Place de VYNDAQEL dans la stratégie thérapeutique :

VYNDAQEL (tafamidis) est un traitement de 1ère intention de l’amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie. Il s’agit du seul médicament disposant d’une AMM dans cette indication. La Commission souligne :

  • que les patients de classe NYHA IV étaient exclus de l’étude et très peu de patients de classe NYHA I (8,4 %) ont été inclus dans l’étude,
  • qu’elle s'interroge sur la dose retenue par l'AMM à 80 mg et non 20 mg en l'absence de données robustes portées à la connaissance de la CT permettant de discriminer les 2 dosages en termes d'efficacité et de tolérance.

Pour les patients ayant une ATTR avec à la fois une atteinte cardiaque et une atteinte neurologique, la Commission ne peut- à ce jour se prononcer sur la stratégie d’utilisation conjointe ou séquentielle des différents traitements existants, ONPATTRO (patisiran), TEGSEDI (inotersen) et VYNDAQEL 20 mg ou désormais VYNDAQEL 61 mg (tafamidis), dans la stratégie thérapeutique de l’amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie associée, faute de données.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par VYNDAQEL (tafamidis) est important dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

II (important)

Prenant en compte :

  • la démonstration dans une étude clinique de bonne qualité méthodologique (phase III, randomisée en double-aveugle) de la supériorité du tafamidis (20 mg et 80 mg) par rapport au placebo, chez les patients ayant une amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie en termes de :
    • mortalité toutes causes confondues à 30 mois avec un HR = 0,70 IC95 % [0,51 ;0,96] p=0,0259 et fréquence d’hospitalisation pour cause cardiovasculaire sur 30 mois RR = 0,68 IC95 % [0,56 ;0,81] p<0,0001 (critères de jugement principal),
    • test de marche de 6 min et de qualité de vie évaluée par le questionnaire de Kansas City sur la cardiomyopathie (critères de jugement secondaires hiérarchisés),
  • le profil de tolérance satisfaisant du tafamidis,
  • le besoin médical majeur dans cette maladie grave,

la Commission considère que VYNDAQEL apporte une amélioration du service médical rendu (ASMR II) dans la prise en charge des patients adultes ayant une amylose à transthyrétine héréditaire avec cardiomyopathie.


Avis économique

Ce produit a fait l'objet d'un avis économique rendu par la Commission d'évaluation économique et de santé publique le 17 novembre 2020. L’avis économique porte sur une indication plus restreinte que celle demandée au remboursement, à savoir les patients adultes atteints d’amylose cardiaque à transthyrétine, sauvage ou mutée, âgés de moins de 90 ans et dans des classes NYHA I à III.

La CEESP a été en mesure de conclure sur le niveau d’efficience du produit, avec un ratio différentiel coût-résultat (RDCR)  de 231 568 €/QALY versus la prise en charge actuelle, au prix revendiqué. Ce niveau de RDCR élevé est probablement sous-estimé.

L’impact budgétaire associé à l’introduction du tafamidis représente une augmentation des dépenses de l’assurance maladie dans l’indication de + 1 391%, pour une population cible de 16 839 patients cumulés sur 3 ans. Cet impact budgétaire sera supérieur si les patients diagnostiqués en classe NYHA IV sont traités par le tafamidis, sachant que l’AMM ne les exclut pas. 

> VYNDAQEL - Avis économique (pdf)

 

 

 

 

Nous contacter

Évaluation des médicaments