Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle indication;

Avis favorable au remboursement, en monothérapie, dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique dont les tumeurs présentent une expression de PD-L1 ≥ 50 % sur les cellules tumorales (TC) ou ≥ 10 % sur les cellules immunitaires infiltrant la tumeur (IC) et qui ne sont pas atteints d’un CBNPC avec EGFR muté ou réarrangement du gène ALK (ALK-positif).

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique par rapport à la chimiothérapie.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge actuelle du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique en 1ère ligne de traitement, en l’absence d’anomalies moléculaires (mutations de l’EGFR, ou réarrangements des gènes ALK ou ROS-1), chez les patients dont les tumeurs présentent une expression de PD-L1 ≥ 50 % sur les cellules tumorales (TC) ou ≥ 10 % sur les cellules immunitaires infiltrant la tumeur (IC), repose sur l’immunothérapie, pour les patients éligibles.

Le pembrolizumab (immunothérapie anti-PD1) est un traitement de 1ère intention :

  • en monothérapie, chez les patients et,
  • en association à la chimiothérapie :
    • de type pemetrexed et sel de platine, dans le CBNPC non épidermoïde,
    • de type carboplatine et paclitaxel (ou nab-paclitaxel), dans le CBNPC épidermoïde.

En cas de contre-indication à l’immunothérapie, ou à l’une des molécules de chimiothérapie associée au pembrolizumab, une chimiothérapie est indiquée. Il s’agit d’une bithérapie associant un sel de platine (cisplatine ou carboplatine) à l’une des molécules suivantes : vinorelbine, gemcitabine, docetaxel, paclitaxel ou pemetrexed (uniquement dans le CBNPC non épidermoïde pour ce dernier). Dans les CBNPC non épidermoïdes, en l’absence de contre-indication, le bévacizumab peut être associé à la bithérapie de chimiothérapies ; et l’atezolizumab peut être associé au bévacizumab + paclitaxel + carboplatine.
L’association OPDIVO/YERVOY (nivolumab/ipilimumab), en association à 2 cycles de chimiothérapie à base de sels de platine constitue une alternative en tant que traitement de 1ère ligne.

Place du médicament

TECENTRIQ (atezolizumab) en monothérapie est une alternative en tant que traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatique sans mutation de l’EGFR ni réarrangement du gène ALK, dont les tumeurs présentent une expression de PD-L1 ≥ 50 % sur les cellules tumorales ou ≥ 10 % sur les cellules immunitaires infiltrant la tumeur.

Les données de comparaisons indirectes fournies ne permettent pas de positionner TECENTRIQ (atezolizumab) par rapport aux standards de traitement actuels. En effet, aucune différence significative, en termes de survie globale, n’a été mise en évidence entre TECENTRIQ (atezolizumab), et les autres stratégies thérapeutiques de 1ère ligne (dont le pembrolizumab en monothérapie, l’association pembrolizumab + chimiothérapie, et la chimiothérapie seule) via ces comparaisons indirectes. La Commission rappelle que cette absence de différence ne constitue pas une démonstration d’équivalence.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par TECENTRIQ (atezolizumab) est important dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

Compte tenu :

  • de la démonstration de la supériorité de TECENTRIQ (atezolizumab) en monothérapie par rapport à la chimiothérapie, en termes de survie globale : augmentation moyenne de 0,7 et 5,2 mois respectivement sur les 12 et 33,3 premiers mois de suivi, dans une étude de phase III randomisée en-ouvert et,
  • du profil de tolérance marqué par une fréquence moins importante d’événements indésirables de grades 3-4, une fréquence similaire d’événements indésirables graves et une fréquence plus importante d’événements indésirables d’intérêt particulier (identifiés dans le PGR) ;

et malgré :

  • l’analyse de suivi suggérant un bénéfice moindre que celui mis en évidence lors de l’analyse principale ;
  • le surcroît de décès dans le groupe atezolizumab, par rapport à la chimiothérapie, au cours des 2-3 premiers mois de suivi ; 
  • l’absence de conclusion formelle pouvant être tirée des résultats de la qualité de vie ;

la Commission de la Transparence considère que TECENTRIQ (atezolizumab) en monothérapie apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) par rapport à la chimiothérapie dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatique sans mutation EGFR ni réarrangement ALK, dont les tumeurs présentent une expression de PD-L1 = 50 % sur les cellules tumorales ou = 10 % sur les cellules immunitaires infiltrant la tumeur.


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