Avis n° 2021.0088/AC/SESPEV du 23 décembre 2021 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à la diminution du délai entre primovaccination et administration d’une dose de rappel et à l’administration d’une dose de rappel chez les adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans

Avis et décisions de la HAS - Mis en ligne le 24 déc. 2021

La HAS a évalué et préconise de réduire l’espacement entre la fin de la primovaccination et l’administration de la dose de rappel. Elle recommande un rappel à partir de 3 mois après la primovaccination. Afin de protéger les personnes à risque de forme sévère de la maladie, la HAS recommande de faire un rappel aux adolescents fragiles âgés de 12 à 17 ans.


A qui s’adresse cet avis ?

Il s’adresse aux décideurs publics


Quels sont les objectifs de cet avis ?

La HAS a pris en considération les données épidémiologiques à date, préoccupantes et caractérisées par une progression du variant omicron sur le territoire national, des modélisations mathématiques et les résultats d’études scientifiques pour établir des nouvelles recommandations en matière de délai entre primovaccination et dose de rappel, ainsi que sur la pertinence de la dose de rappel pour les adolescents à risque de développer une forme grave de la maladie.


Principales conclusions de l’avis

La HAS considère que le contexte épidémique déjà préoccupant en France en raison de la cinquième vague liée au variant Delta et l’expansion du variant Omicron attendue très rapidement sur le territoire national (la réponse à la vaccination sur les formes symptomatiques semblant chuter entre 2 et 4 mois post deuxième dose) justifie une accélération de la campagne vaccinale en raccourcissant le délai entre primovaccination et dose de rappel et en augmentant le niveau de protection de la population.
Elle recommande donc que l’administration d’une dose de rappel puisse désormais être réalisée à partir de 3 mois après la primovaccination dans la population éligible aux rappels c’est-à-dire des plus de 18 ans.

La HAS recommande que les adolescents de 12 à 17 ans souffrant d’immunodéficience (pathologique et induite par les médicaments) et porteurs d’une des comorbidités identifiées préalablement comme à risque de développer une forme grave de la maladie puissent également bénéficier d’une dose de rappel, selon les mêmes modalités que les adultes. En outre, la HAS recommande que, sur la base d’une appréciation du rapport bénéfice/risque individuel, les médecins spécialistes d’organes et maladies rares puissent également proposer, au cas par cas, l‘administration d‘une dose de rappel aux adolescents jugés particulièrement vulnérables et pour lesquels les risques liés à la Covid-19 apparaissent majeurs, en particulier dans le contexte du variant omicron.