Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle indication.

Avis favorable au remboursement de KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'œsophage ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.

Avis défavorable au remboursement dans le traitement de première ligne d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif de type II ou III (classification Siewert) localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique par rapport à la chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'œsophage, ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

Le traitement à visée curative des cancers de l'œsophage est une chirurgie précédée d'une radio-chimiothérapie associant carboplatine et paclitaxel. En cas de tumeur localement avancée ou de terrain défavorable à la chirurgie, le traitement à visée curative peut également consister en de la radio-chimiothérapie seule éventuellement complétée par une chirurgie de rattrapage en cas de réponse incomplète.

Chez les patients atteints d’un carcinome épidermoïde de l’œsophage ou un adénocarcinome, localement avancé non résécable (en cas de contre-indication à la radiothérapie) ou au stade métastatique, le recours à un traitement systémique seul (chimiothérapie palliative) est le traitement de référence. Les principaux médicaments de chimiothérapie utilisés en association sont le cisplatine, et le 5-fluorouracile. D’autres protocoles tel que FOLFOX associant fluorouracile-oxaliplatine-acide folinique sont parfois utilisés comme option de traitement.

Actuellement, les adénocarcinomes de la JGO de type I de la classification de Siewert avancé non résécable, ou au stade métastatique sont traités comme les cancers de l’œsophage. Dans certains adénocarcinomes métastatiques de la jonction œsogastrique (JOG) surexprimant HER 2 (15-20% des cas), un traitement par thérapie ciblée (trastuzumab) peut également être proposé en association à une chimiothérapie.

A ce stade de la maladie (non résécable, avancé ou métastatique), la médiane de survie globale est de moins d’un an avec les chimiothérapies à base de fluoropyrimidines.

Place du médicament

KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine est un traitement de première ligne chez les patients atteints d'un cancer de l'œsophage, ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.

En l’absence de données compte tenu des critères d’inclusion de l’étude KEYNOTE-590, KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine n’a pas de place dans la stratégie de prise en charge des patients atteints d'un adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne de type II ou III (classification Siewert).


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine est important dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer de l'oesophage, ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS=10.

Insuffisant

Le service médical rendu par KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale dans le traitement de première ligne, des patients adultes atteints d'un adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne HER-2 négatif, de type II ou III (classification Siewert) localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS =10.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

III (modéré)

La Commission de la Transparence considère que KEYTRUDA (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) par rapport à la chimiothérapie seule dans le traitement de 1ère ligne du cancer de l’oesophage ou d'un adénocarcinome de la jonction gastro-oesophagienne HER-2 négatif de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS =10.


Avis économique

Ce produit a fait l'objet d'un avis économique rendu par la Commission d'évaluation économique et de santé publique le 1er février 2022.  

L’évaluation porte sur une indication plus restreinte que l’AMM à savoir pembrolizumab en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine dans le traitement de 1re ligne du cancer de l’œsophage ou d’un adénocarcinome de la JGO HER-2 négatif uniquement de type I (classification Siewert), localement avancés non résécables ou métastatiques, chez les patients adultes dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10.  

La CEESP a été en mesure de conclure sur le niveau d’efficience du produit, avec un RDCR de 107 407 €/QALY versus un « Bras comparateur mixte », au prix de vente en vigueur et sur un horizon temporel de 10 ans.  

Au prix public du pembrolizumab, et selon les parts de marchés prévisionnelles envisagées par l’industriel, la mise à disposition du pembrolizumab dans la nouvelle indication revendiquée représente une augmentation des dépenses de l’assurance maladie de 290% dans cette indication, pour une population cible de 5 625 patients cumulés sur 3 ans.  

> KEYTRUDA - Avis économique (pdf)

 

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