Traitements non médicamenteux des fibromes utérins - Fiche pertinence
Contexte
Appelés myomes, méiomyomes, léiomyomes, les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes de l’utérus issues de cellules musculaires lisses, les plus fréquentes de l’appareil génital féminin. Ils concernent 20 à 30 % des femmes de plus de 30 ans et sont particulièrement fréquents après 40 ans. Ils régressent le plus souvent spontanément après la ménopause. Ils apparaissent isolés mais le plus souvent multiples (70 % des cas). Les symptômes sont observés dans 20 à 50 % des cas, varient en fonction du type de fibrome, avec parfois une répercussion importante sur la qualité de vie. Les traitements ne sont préconisés qu’en présence de symptômes et comportent en premier lieu le recours aux traitements médicaux et après échec, le recours aux traitements non médicaux (hystérectomie, myomectomie ou destruction des fibromes par embolisation des artères utérines). La principale indication d’hystérectomie (60 000 interventions par an) est représentée par les fibromes utérins. Le choix de la modalité de traitement devrait reposer sur une démarche de décision médicale partagée après discussion pluriprofessionnelle des possibilités de traitements selon les situations individuelles.
Objectifs
Les objectifs fixés pour cette fiche « Pertinence des soins » destinée aux professionnels et aux femmes sont de préciser :
- la stratégie de traitement des fibromes utérins, les indications de recours aux traitements non médicamenteux ;
- les alternatives possibles (hystérectomie, myomectomie, embolisation des artères utérines), les bénéfices, risques associés ;
- les critères pris en compte pour sélectionner les propositions de traitement ;
- les modalités suivant lesquelles la démarche de décision médicale partagée du choix de traitement pourra s’organiser.
Cette fiche complètera les outils existants d’information et d’aide aux choix de traitement déjà élaborés et destinés aux femmes.
Cibles
Cette fiche est destinée aux patientes et professionnels impliqués dans la prise en charge des fibromes utérins : gynécologues obstétriciens (diagnostic, traitement, suivi), radiologues (diagnostic, suivi) et radiologues interventionnels (traitement). Elle concerne aussi les médecins généralistes et sages femmes, impliqués dans le suivi gynécologique et, dans le cas de fibromes, dans le diagnostic, le traitement médicamenteux, le suivi et l’aide à la décision médicale partagée du traitement non médicamenteux.