KEYTRUDA (pembrolizumab) - Cancer de l’endomètre
Nature de la demande
Nouvelle indication.
Avis favorable au remboursement dans l’extension d’indication : KEYTRUDA, en association au lenvatinib, est indiqué dans le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou après un traitement antérieur à base de sels de platine reçu quel que soit le stade et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie.
Quel progrès ?
Un progrès thérapeutique par rapport à une monochimiothérapie par doxorubicine ou paclitaxel dans le traitement de deuxième ligne du cancer de l’endomètre au stade avancé.
Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?
Chez les patientes en stade avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou suite à une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine, il n’existe pas de traitement/protocole considéré comme le standard. Les options de traitements sont :
- Une bi-chimiothérapie à base de platine, à privilégier chez les patientes ayant un intervalle sans platine supérieur à 6 mois,
- une monochimiothérapie par doxorubicine, paclitaxel, oxaliplatine ou ifosfamide. Aucune donnée solide ne permet de hiérarchiser les monochimiothérapies en cas de progression suite à une chimiothérapie à base de platine.
Place du médicament
KEYTRUDA (pembrolizumab) en association au lenvatinib (LENVIMA), est un traitement de deuxième ligne des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou après un traitement antérieur à base de sels de platine reçu quel que soit le stade et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie.
Service Médical Rendu (SMR)
Important |
Le service médical rendu par KEYTRUDA dans le cadre de son association au lenvatinib est important dans l’indication de l’AMM. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
III (modéré) |
KEYTRUDA en association à LENVIMA (lenvatinib) apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) par rapport à une monochimiothérapie par doxorubicine ou docétaxel dans le traitement de deuxième ligne des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre avancé ou récidivant, dont la maladie progresse pendant ou après un traitement antérieur à base de sels de platine et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie. |
Avis économique
Ce produit a fait l'objet d'un avis économique rendu par la Commission d'évaluation économique et de santé publique (CEESP) le 10 mai 2022. L’avis économique porte sur une indication superposable à l’AMM.
La CEESP a été en mesure de conclure sur le niveau d’efficience du produit, avec un ratio différentiel coût-résultat (RDCR) de 126 247 €/QALY versus la chimiothérapie par doxorubicine ou paclitaxel sur un horizon temporel de 10 ans. Ces résultats reposent sur un choix méthodologique faiblement étayé, non pertinent au vu des données disponibles et des alternatives envisageables, et favorable à l'association évaluée. Ainsi, le résultat produit est associé à une forte incertitude.
L’introduction du pembrolizumab en association au lenvatinib conduit à une multiplication par 10 des dépenses de l’assurance maladie dans cette indication.
> KEYTRUDA - avis économique (pdf)