LORVIQUA (lorlatinib) - Cancer du poumon non à petites cellules

Réévaluation.

Avis favorable au maintien du remboursement de LORVIQUA (lorlatinib) dans le traitement des patients adultes atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ALK (kinase du lymphome anaplasique) -positif avancé dont la maladie a progressé, en monothérapie, après :

• alectinib ou céritinib comme premier traitement par un inhibiteur de la tyrosine kinase (ITK) ALK

ou crizotinib et au moins un autre ITK ALK.

Quel progrès ?

Pas de progrès, en l’état actuel des données.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge du cancer bronchique au stade localement avancé ou métastatique repose sur un traitement systémique. Les résultats des analyses histologiques et moléculaires effectuées sur la tumeur, ainsi que le score de performance du patient et ses comorbidités, orientent le choix de ce traitement.

Dans le cas des CBNPC ALK (kinase du lymphome anaplasique) -positif à un stade avancé, la prise en charge repose désormais sur la thérapie ciblée anti ALK.

En seconde ligne et plus, les recommandations en oncologie thoracique (françaises AURA 2021 et internationales NCCN 2022) préconisent, dans cette situation, l’utilisation d’un ITK anti-ALK non utilisé/adapté au profil moléculaire de résistance si disponible. Le recours à ALECENSA (alectinib), ZYKADIA (ceritinib), ALUNBRIG (brigatinib) et LORVIQUA (lorlatinib) doit être considéré. En cas d’échec des ITK, ou de contre-indication, un doublet de chimiothérapie à base de pemetrexed +/- associé au bevacizumab doit être privilégié.

Place dans la stratégie thérapeutique de LORVIQUA (lorlatinib) dans le périmètre d’indication faisant l’objet de la réévaluation :

En l’état actuel des données, la Commission considère que LORVIQUA (lorlatinib) reste une option de traitement qui pourrait être proposée après traitement par un ITK ALK, en cas de résistance liée à une mutation ALK dépendante et de sensibilité de la mutation à la molécule (tel que déterminé par phénotypage des mécanismes de résistance par « biopsie liquide » ou prélèvement in situ).

Faute de données comparatives, sa place précise dans la stratégie thérapeutique reste à définir.