Nature de la demande

Extension d'indication

Nouvelle(s) indication(s).

L’essentiel

Avis défavorable au remboursement en monothérapie dans le traitement adjuvant, après résection complète et chimiothérapie à base de platine, des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec un risque élevé de récidive, dont les tumeurs présentent une expression de PD-L1 ≥ 50 % sur les cellules tumorales (TC) et qui ne présentent pas de CBNPC avec EGFR muté ou réarrangement du gène ALK (ALK-positif).

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge thérapeutique du CBNPC dépend notamment du stade de la maladie lors du diagnostic. Aux stades localisés (stades I et II) une prise en charge chirurgicale d’emblée peut être proposée chez les patients considérés comme éligibles (exérèse complète estimée possible, absence de contre-indication à la chirurgie d’exérèse). Au stade localement avancé IIIA, plusieurs stratégies thérapeutiques peuvent être proposées, dépendant de la résécabilité de la tumeur et l’opérabilité du patient : chirurgie d’emblée, chimiothérapie néoadjuvante puis chirurgie, ou radio-chimiothérapie suivie d’immunothérapie.

En cas de stade II ou III, une chimiothérapie adjuvante à base de platine est recommandée en cas de chirurgie d’emblée avec résection complète, notamment l’association cisplatine-vinorelbine ou cisplatine-pemetrexed (uniquement dans le CBNPC non-épidermoïde). Il n’est pas recommandé de chimiothérapie adjuvante en cas de stade I.

En l’absence de mutation EGFR, la suite de la prise en charge consiste en une surveillance.

Place du médicament

Prenant en compte :

  • les limites méthodologiques majeures associées aux analyses d’efficacité réalisées dans la population finalement retenue pour l’AMM (notamment analyses en sous-groupes, post-hoc, non ajustées pour la multiplicité, sans interaction recherchée, utilisant un critère de stratification différent de ceux utilisés dans la randomisation), ne permettant d’en tirer aucune conclusion formelle ;
  • le contexte de situation adjuvante, dans laquelle une proportion estimée entre 37% et 63% des patients ne va pas rechuter (quasi équivalent de guérison), sans prise en charge additionnelle ;
  • le surcroît de toxicité associé à l’utilisation de TECENTRIQ (atezolizumab), par rapport à la surveillance, dans le contexte de situation adjuvante évoqué ci-dessus ;

la Commission de la Transparence estime que TECENTRIQ (atezolizumab) n’a pas de place dans la stratégie thérapeutique actuelle.


Service Médical Rendu (SMR)

Insuffisant

Le service médical rendu par TECENTRIQ (atezolizumab) est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Sans objet

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