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Inclusion

Primo-inscription.

 

L'essentiel

Avis favorable au remboursement.

 

Quel progrès ?

Un progrès dans la stratégie de prise en charge dans la population non éligible au SYNAGIS (palivizumab).

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La bronchiolite aiguë du nourrisson de moins de 12 mois est une pathologie fréquente qui n’impose que rarement l’hospitalisation.

La prise en charge de la bronchiolite aiguë se fonde sur l’évaluation initiale de l’état général et l’examen clinique du nourrisson. Lors de l’examen du nourrisson le médecin procède d’abord à la libération des voies supérieures (ex : désobstruction rhinopharyngée (DRP)), puis il évalue son état général et recherche des modifications du comportement. Trois niveaux de gravité (légère, modéré, grave) sont définis afin d’orienter la prise en charge du nourrisson et le besoin d’un recours hospitalier (Tableau I).

Il existe des critères de vulnérabilité et des critères environnementaux nécessitant une vigilance accrue lors de l’évaluation de l’épisode de bronchiolite aiguë du nourrisson car ceux-ci apparaissent comme des facteurs associés à un risque d’hospitalisation plus élevé. Il en est de même de la date de début de la gêne respiratoire (< 48 heures ou non).

  • Les critères de vulnérabilité sont (Grade B) :
    • Prématurité < 36 semaines d’aménorrhée (SA) ;
    • Age < 2 mois en tenant compte de l’âge corrigé (risque d’apnées) ;
    • Des comorbidités
      • Dysplasie broncho-pulmonaire,
      • Ventilation néonatale prolongée,
      • Cardiopathie congénitale avec shunt non opérée (retentissement hémodynamique),
      • Déficits immunitaires,
      • Pathologies avec risque accru de toux inefficace et fatigabilité musculaire (les maladies neuro musculaires, polyhandicaps, trisomie 21, etc.),
      • Enfants présentant une indication de traitement par palivizumab (SYNAGIS) ;
    • Les critères environnementaux sont :
      • Des contextes sociaux ou économiques défavorables, des difficultés d’accès aux soins ne permettant pas un retour à domicile (Grade C) ;
      • Pour les prématures ≤ 35 SA (Grade B) :
        • Tabagisme pendant la grossesse (Grade A),
        • Tabagisme passif (Grade A),
        • Naissance dans la période autour de l’épidémie à VRS (Grade B)
        • Fratrie (Grade C),
        • Crèche (Grade A),
        • Absence d’allaitement maternel (Grade A) ;
      • Tabagisme passif (augmente le risque de recours de soins (Grade A) ou d’hospitalisation en réanimation (Grade C).

Dans un avis co-signé par la Société Française de Néonatologie (SFN) et le Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP) en date du 5 juin 2023, les sociétés savantes sont favorables à une administration systématique d’une dose de nirsévimab (BEYFORTUS) à tous les nourrissons âgés de moins de 6 mois au début de la prochaine période épidémique au virus respiratoire syncytial (VRS). Pour les nouveau-nés les plus vulnérables nés avant 32 SA et/ou ayant une maladie pulmonaire chronique et/ou une cardiopathie congénitale, les sociétés savantes de pédiatrie proposent d’étendre cette prophylaxie aux nourrissons âgés de moins de 12 mois en début d’épidémie, et de préférer la prophylaxie par nirsévimab plutôt que palivizumab en raison de son efficacité, de son profil de tolérance similaire et de la simplification du schéma d’injection qu’apporte l’augmentation de sa demi-vie (cf. Annexe).

 

Population éligible au SYNAGIS (palivizumab)

La Commission considère que BEYFORTUS (nirsévimab) est une option thérapeutique de première intention en alternative au SYNAGIS (palivizumab) dans la prévention des infections des voies respiratoires inférieures graves, dues au VRS, nécessitant une hospitalisation chez les nouveau-nés et les nourrissons à risque élevé d’infection à VRS, et éligibles au palivizumab, au cours de leur première saison de circulation du VRS :

  • Enfants nés à 35 semaines d’âge gestationnel ou moins et de moins de 6 mois au début de l’épidémie saisonnière à VRS ;
  • Enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois ;
  • Enfants de moins de 2 ans atteints d’une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique.

Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et le Plan de Gestion des Risques (PGR) doivent être respectés.

 

Population non éligible au SYNAGIS (palivizumab)

La Commission considère que BEYFORTUS (nirsévimab) est une option thérapeutique de première intention dans la prévention des infections des voies respiratoires inférieures dues au VRS chez les nouveau-nés et les nourrissons avec ou sans facteurs de risque et non éligibles au palivizumab, au cours de leur première saison de circulation du VRS. Les facteurs associés à un risque d’hospitalisation plus élevé comprennent des critères de vulnérabilité et environnementaux tels que définis par les recommandations nationales3 (cf. rubrique 2.2 Prise en charge actuelle).

Le RCP et le PGR doivent être respectés.

 

Recommandations particulières

La Commission est favorable à la mise en place dès la prochaine saison épidémique au VRS (hiver 2023/24) d’une documentation des échecs liés au BEYFORTUS (nirsévimab) notamment chez les enfants ayant reçu cette prophylaxie et admis dans les services d’urgences en raison d’une infection des voies respiratoires inférieures, ainsi qu’une surveillance virologique des VRS circulants en France (détection de nouvelles souches virales résistantes) par l’intermédiaire du réseau sentinelle des bronchiolites, telles que relayées par les sociétés savantes de pédiatrie.


Clinical Benefit

Moderate

The clinical benefit of BEYFORTUS (nirsevimab) is moderate in the prevention of RSV lower respiratory tract disease in neonates and infants with or without risk factors, as defined by the national recommendations, and ineligible for palivizumab, during their first RSV season.

Low

The clinical benefit of BEYFORTUS (nirsevimab) is low, in the same way as SYNAGIS (palivizumab), in the prevention of severe RSV lower respiratory tract disease requiring hospitalisation in neonates and infants at high risk of RSV infection and eligible for palivizumab, during their first RSV season:

  • Infants born at a gestational age of 35 weeks or under and under 6 months of age entering their first RSV season;
  • Infants under 2 years of age having required treatment for bronchopulmonary dysplasia in the past 6 months;
  • Infants under 2 years of age with congenital heart disease with a haemodynamic impact.

Clinical Added Value

minor

Considering:

  • the inadequately met medical need in the prevention of RSV lower respiratory tract disease in neonates and infants during their first RSV season;
  • the effect size of BEYFORTUS (nirsevimab) in terms of reduction in the incidence of MA RSV LRTI within 150 days following administration in neonates and infants at low risk of severe RSV disease (absence of comorbidities such as immune deficiencies and ineligibility for palivizumab, exclusion criteria in the clinical trials), which was statistically significant in:
  • the phase IIb trial (D5290C00003): 2.6% (25/969) versus placebo 9.5% (46/484), i.e. an RRR = 70.1% [52.3; 81.2], p < 0.0001,
  • the phase III trial (MELODY): 1.2% (12/994) versus placebo 5.0% (25/496), i.e. an RRR = 74.5 [49.6; 87.1], p < 0.001;
  • an expected impact on the relative reduction of the risk of hospitalisations related to RSV LRTI, but for which the heterogeneous results (significant or otherwise) reflect uncertainties for this endpoint of major clinical interest for:
  • the phase IIb trial (D5290C00003): 0.8% (8/969) versus placebo 4.1% (20/484), i.e. an RRR = 78.4% [51.9; 90.3], p = 0.0002,
  • the phase III trial (MELODY): 0.6% (6/994) versus placebo 1.6% (8/496), i.e. an RRR = 62.1% [-8.6; 86.8], NS,
  • the phase IIIb, pragmatic, open-label trial (HARMONIE): 0.3% (11/4,037) versus no intervention 1.5% (60/4,021), i.e. an RRR = 83.2% [67.8; 92.0], p < 0.0001;
  • the absence of data supporting a potential impact of BEYFORTUS (nirsevimab) in terms of reducing hospital stay duration or the rate of transfer to critical or intensive care units and mortality;
  • an acceptable safety profile of nirsevimab (BEYFORTUS) marked by predominantly grade 1 (mild) or 2 (moderate) adverse effects, such as upper respiratory tract infections, rhinopharyngitis, pyrexia or gastroenteritis, and adverse events of particular interest, such as the skin rashes reported in the clinical studies and in line with the information indicated in the SmPC, as well as the absence of any important identified or potential risks in the context of its European RMP;
  • the ease of use of the medicinal product due to its intramuscular administration as a single dose (long half-life of nirsevimab);
  • the use as monotherapy and long half-life of nirsevimab potentially leading to a risk of selection of resistant variants (see section 5.1 Pharmacological properties in the SmPC);

the Committee deems that BEYFORTUS (nirsevimab) provides a minor clinical added value (CAV IV) in the prevention of RSV lower respiratory tract disease in neonates and infants with or without risk factors and ineligible for palivizumab, during their first RSV season.

no clinical added value

Considering:

  • the inadequately met medical need in the prevention of RSV lower respiratory tract disease in neonates and infants during their first RSV season;
  • the absence of demonstration of a superiority or non-inferiority of nirsevimab compared to palivizumab (clinically relevant comparator in infants at high risk of severe forms) in terms of clinical efficacy, despite this comparison being possible;
  • limited clinical data in patients eligible for palivizumab based on the MEDLEY study, which aimed to determine the safety profile and pharmacokinetics of nirsevimab compared to palivizumab in high-risk infants (preterm infants or with chronic lung disease or a haemo-dynamically significant congenital heart disease):
  • the efficacy of nirsevimab in infants at higher risk of severe RSV infection is extrapolated from the efficacy of nirsevimab in the D5290C00003 and MELODY studies (primary cohort) based on pharmacokinetic exposure,
  • the safety profile of nirsevimab appears to be comparable to that of palivizumab, despite a higher incidence in the nirsevimab group (n = 614) than in the palivizumab group (n = 304) in terms of serious adverse events (bronchiolitis [11 cases versus 4 cases], bronchitis [5 cases versus 2 cases], pneumonia [5 cases versus 1 case], RSV bronchiolitis [4 cases versus 2 cases], upper respiratory tract viral infections [3 cases versus 1 case]), death (5 deaths versus 1 death), adverse events of particular interest reported only in the nirsevimab group (1 case of heparin-induced thrombocytopenia, 1 case of thrombocytopenia and 1 case of maculopapular rash), as well as hypersensitivity-type adverse events, including anaphylaxis (18.1% [111/614] versus 15.1% [46/304]);
  • the absence of data supporting a potential impact of BEYFORTUS (nirsevimab) in terms of reducing hospital stay duration or the rate of transfer to critical or intensive care units and mortality;
  • the ease of use of the medicinal product due to its intramuscular administration as a single dose (long half-life of nirsevimab);
  • the use as monotherapy and long half-life of nirsevimab potentially leading to a risk of selection of resistant variants (see section 5.1 Pharmacological properties in the SmPC);

the Committee deems that BEYFORTUS (nirsevimab) provides no clinical added value (CAV V) compared to SYNAGIS (palivizumab) in the prevention of severe RSV lower respiratory tract disease requiring hospitalisation in neonates and infants at high risk of RSV infection and eligible for palivizumab, during their first RSV season.


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