Nature de la demande

Réévaluation SMR et ASMR

Réévaluation.

L'essentiel

Avis favorable au maintien de l’inscription sur la liste des spécialités agréées à l’usage des collectivités dans l’indication « en association aux corticoïdes et à l'acide mycophénolique (MPA), prévention du rejet du greffon chez les adultes recevant une transplantation rénale » nouvellement transplantés et aux posologies de l’AMM.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge de l’insuffisance rénale terminale repose en partie sur la transplantation rénale qui est le traitement qui apporte à la fois la meilleure qualité de vie et la meilleure espérance de vie.

Néanmoins, malgré les avancées dans les méthodes de préservation, les procédés chirurgicaux et les protocoles d’immunosuppression, la transplantation d’organes est toujours suivie d’une survie non optimale à long terme. Ainsi, à l’heure actuelle, la greffe n’est pas synonyme de guérison ; elle nécessite un suivi médical régulier ainsi qu’un traitement immunosuppresseur à vie, qui doit être pris de manière très rigoureuse pour éviter le rejet du greffon. Par ailleurs, elle expose le patient à des effets indésirables non négligeables.

Les protocoles de traitement sont en constante évolution et les associations thérapeutiques dépendent en grande partie des habitudes des centres et des profils du receveur (âge, présensibilisation) et du donneur (greffon limite, compatibilité avec le receveur…). A noter par ailleurs que l’âge des donneurs augmente et que la qualité des greffons se dégrade.

Le traitement immunosuppresseur optimal combine plusieurs types d’immunosuppresseurs aux cibles pharmaco-thérapeutiques complémentaires, afin de pouvoir, en diminuant leurs doses respectives, limiter les effets indésirables de chacun d’eux sans perdre pour autant en efficacité.

Le traitement doit être poursuivi pendant toute la durée de vie du greffon soit environ 14 ans.

Les protocoles d’immunosuppression reposent sur deux phases de traitement :

  • une phase initiale « d’induction » avec une immunosuppression plus forte, basée sur l’administration d’anticorps monoclonaux (anti-CD3) ou polyclonaux (sérum anti-lymphocytaire) déplétants ou non déplétants (basiliximab ou daclizumab),
  • une phase d’entretien reposant sur 4 classes thérapeutiques, souvent associées :
    • les corticoïdes ;
    • les anticalcineurines : ciclosporine et de préférence, tacrolimus ;
    • les inhibiteurs de mTOR : sirolimus et évérolimus ;
    • les antimétaboliques : azathioprine, mycophénolate mofétil et acide mycophénolique.

En 2021, l’European Association of Urologie recommande l’utilisation d'un inhibiteur de calcineurine (de préférence le tacrolimus), le mycophénolate, les stéroïdes et un agent d'induction (basiliximab ou globuline antithymocytaire) en phase initiale de la prévention de rejet de greffe rénale. La phase d’entretien associe le plus souvent un régime multi-médicamenteux et peut être modifiée selon la situation clinique. Le bélatacept peut être utilisé dans le cadre d'un traitement immunosuppresseur chez les patients à faible risque immunologique, dont la sérologie du virus Epstein-Barr est positive.

NULOJIX (bélatacept) est le seul immunosuppresseur mis à disposition sous forme de solution à diluer pour perfusion intraveineuse.

Place de NULOJIX (bélatacept) dans la stratégie thérapeutique :

Depuis la dernière évaluation par la commission de la transparence du 9 novembre 20169, la place de NULOJIX (bélatacept) dans la stratégie thérapeutique n’a pas été modifiée.

Compte-tenu des résultats observés dans les études BENEFIT et BENEFIT-EXT, NULOJIX (bélatacept) est une alternative aux anticalcineurines et surtout au tacrolimus, en particulier chez les patients non immunisés avec un statut immunologique positif pour le virus Epstein-Barr.

Compte tenu de sa moindre toxicité rénale, NULOJIX (bélatacept) pourrait présenter un intérêt particulier chez les patients avec greffon néphrolésé d’emblée ou chez les patients présentant une toxicité rénale sous anticalcineurines. Le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et le Plan de Gestion des Risques (PGR) doivent être respectés.

Pour rappel, NULOJIX (bélatacept) ne peut être prescrit que chez les patients EBV+ (contre-indication pour les patients transplantés séronégatifs ou de statut sérologique inconnu pour l’EBV).

L’usage de ce médicament chez la femme enceinte ou allaitante doit respecter le RCP (http://lecrat.fr/).

 


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par NULOJIX (bélatacept) reste important dans l’indication de l’AMM « en association aux corticoïdes et à l'acide mycophénolique (MPA), prévention du rejet du greffon chez les adultes recevant une transplantation rénale » nouvellement transplantés.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

Sans objet

Not applicable.


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