Nature de la demande

Extension d'indication

Extension d'indication et primo-inscription.

 

L'essentiel

Avis favorable au remboursement dans l’indication : « TALZENNA (talazoparib) est indiqué en association avec l’enzalutamide pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm), pour lesquels la chimiothérapie n'est pas cliniquement indiquée ».

 

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique mineur par rapport à l’enzalutamide.

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La Commission considère que TALZENNA (talazoparib) est une option de traitement indiqué en association à l’enzalutamide pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) pour lesquels la chimiothérapie n’est pas cliniquement indiquée. Chez les patients atteints d’un CPRCm, niraparib + abiratérone et olaparib + abiratérone en association à la prednisone ou la prednisolone est également une option de traitement pour les patients éligibles. En l’absence de données comparatives entre ces médicaments la place de l’association TALZENNA (talazoparib) + enzalutamide ne peut être précisée notamment dans la sous-population de patients ayant une mutation BRCA1/2.

Par ailleurs, des cas de syndrome myélodysplasique/leucémie aiguë myéloïde (SMD/LAM) ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs de la poly (adénosine diphosphate-ribose) polymérase (PARP), y compris le talazoparib. Dans l’ensemble, des cas de SMD/LAM ont été rapportés chez < 1 % des patients atteints de tumeurs solides traités par talazoparib dans les études cliniques (voir rubrique 4.8).

Compte tenu du risque important potentiel de leucémie aiguë myéloïde/syndrome myélodysplasique, la Commission rappelle qu’une exploration attentive notamment de toute cytopénie inexpliquées survenant lors d’un traitement par olaparib en monothérapie ou en association est préconisée par des examens hématologiques appropriés tels qu’un myélogramme et une analyse cytogénétique de la moelle afin de ne pas méconnaitre un éventuel diagnostic de SMD ou de LAM (cf. 4.4 Mises en gardes spéciales et précautions d’emploi du RCP).


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu (SMR) par TALZENNA (talazoparib) est important pour justifier une prise en charge par la solidarité nationale dans l’extension d’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

Compte tenu :

  • de la démonstration d’une supériorité par rapport à l’enzalutamide en matière de survie sans progression radiologique (SSPr), critère de jugement principal dans l’étude de phase III TALA-PRO-2; avec 151/402 (37,6 %) événements dans le groupe talazoparib + enzalutamide versus 191/403 (47,4 %) dans le groupe placebo + enzalutamide, un HR=0,63 ; IC 95 % [0,51 - 0,78] ; p < 0,0001. La médiane de SSPr n’a pas été atteinte (IC95% [27,5 ; NE]) dans le groupe talazoparib + enzalutamide et a été de 21,9 mois (IC95% [16,6 ; 25,1]) dans le groupe placebo + enzalutamide.

et ce malgré :

  • l’absence de la démonstration d’une supériorité sur la survie globale dans l’étude de phase III TALAPRO-2 de l’association talazoparib + enzalutamide par rapport au placebo + enzalutamide,
  • un surcroit de toxicité ayant porté notamment sur les événements indésirables de grades > 3 rapportés chez 75,2 % des patients du groupe talazoparib + enzalutamide et 45,1 % des patients du groupe placebo + enzalutamide,
  • le risque de syndrome myélodysplasique (SMD) ou leucémie aiguë myéloïde (LAM), identifié comme risque important potentiel dans le plan de gestion des risques (PGR) et dans un contexte de traitement à un stade avancé de la maladie,
  • l’absence de conclusion formelle pouvant être tirée sur la qualité de vie (critère exploratoire),

la Commission considère que TALZENNA (talazoparib) apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) versus l’enzalutamide dans le traitement des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) pour lesquels la chimiothérapie n’est pas cliniquement indiquée.


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