MOUNJARO (tirzépatide) - Obésité
Nature de la demande
Extension d'indication.
L'essentiel
Avis favorable au remboursement uniquement en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique dans le contrôle du poids, notamment pour la perte de poids et le maintien du poids, chez l’adulte ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m² en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois).
Avis défavorable au remboursement dans les autres situations couvertes par l’indication AMM.
Quel progrès ?
Pas de progrès dans la prise en charge.
Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?
Au regard de la stratégie thérapeutique actuelle recommandée par la HAS et du besoin médical dans le traitement de l’obésité chez l’adulte, MOUNJARO (tirzépatide) est un traitement de seconde intention, en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois), en association à un régime hypocalorique et à une activité physique, à réserver uniquement aux patients adultes ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m², population la plus à risque de complications liées à l’obésité.
En l’absence de donnée comparative robuste versus les autres analogues du GLP-1 indiqués dans l’obésité, WEGOVY (sémaglutide) ou SAXENDA (liraglutide), MOUNJARO (tirzépatide) ne peut être hiérarchisé versus ces molécules.
La Commission recommande que le tirzépatide (MOUNJARO) ne soit prescrit qu’après avis d’un spécialiste dans la prise en charge de l’obésité.
Il est nécessaire d’évaluer l’efficacité du traitement au bout de 6 mois, et d’envisager un éventuel arrêt, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 %.
Recommandations partciulières
Afin de garantir un bon usage de MOUNJARO (tirzépatide), la Commission propose que la prescription initiale soit réservée aux professionnels et structures impliqués dans la prise en charge de l’obésité des niveaux de recours 2 et 3, à savoir :
- Le médecin spécialiste de l’obésité (médecin nutritionniste) et exerçant en partenariat avec les autres professionnels concernés par l’obésité en lien avec les établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisés en « gastro-entérologie, endocrinologie, diabétologie, nutrition »,
- Les centres spécialisés de l’obésité (CSO) ou les centres hospitaliers universitaires (CHU).
La Commission recommande le statut de médicament d’exception pour MOUNJARO (tirzépatide) dans cette indication.
Service Médical Rendu (SMR)
Important |
Le service médical rendu par MOUNJARO (tirzépatide) est important uniquement en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique dans le contrôle du poids, notamment pour la perte de poids et le maintien du poids, chez les patients adultes ayant un indice de masse cor-porelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m², en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois). |
Insuffisant |
Le service médical rendu par MOUNJARO (tirzépatide) est insuffisant pour justifier d’une prise en charge par la solidarité nationale au regard des alternatives disponibles dans les autres situations de l’AMM. |
Amélioration du service médical rendu (ASMR)
V (absence) |
Compte tenu :
la Commission de la Transparence considère, qu’en l’état actuel du dossier, MOUNJARO (tirzépatide) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie de prise en charge des patients adultes ayant un indice de masse corporelle (IMC) initial ≥ 35 kg/m², en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5% de perte de poids à six mois) et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique. |