Énergies laser en urologie

Points clés et solutions pour la sécurité du patient
Outil d'amélioration des pratiques professionnelles - Mis en ligne le 02 oct. 2024

L’organisme agréé pour l'accréditation des urologues, l'AFU (Association française d'urologie), propose une liste de points-clés à l'attention de tous les professionnels impliqués dans la prise en charge des troubles mictionnels de l’homme ou des calculs urinaires avec des énergies laser (urologues, anesthésistes, ingénieurs biomédicaux, gestionnaires de risques, pharmaciens hospitaliers, infirmiers, etc.). Ces points-clés sont détaillés dans la solution pour la sécurité du patient "Energies laser en urologie. Comment éviter les complications pour les patients (et les professionnels) ? ".

Contexte et enjeux

La base de retour d’expérience du dispositif d’accréditation collecte les évènements indésirables associés aux soins (EIAS) survenus lors de la pratique quotidienne des médecins et des équipes médicales engagés. Les enseignements qui en sont tirés se traduisent notamment par l’élaboration de SSP permettant d’améliorer les pratiques, de réduire la survenue des évènements ou d’en atténuer les conséquences. Les SSP de type 2 sont des productions réalisées par les organismes agréés pour l'accréditation sur les risques d’une spécialité.

Le laser présente des avantages chirurgicaux importants, mais peut présenter des risques pour les patients en cas de dysfonctionnement ou de mésusages. Les conséquences peuvent alors être graves, voire mener à des décès : une enquête réalisée par l’AFU a ainsi recensé plus de 40 décès faisant suite à une urétéroscopie souple par laser au cours des 15 dernières années. Or, la plupart des évènements indésirables associés au laser en urologie seraient évitables.

Analyse

L’analyse approfondie de la base de retour d'expérience a retrouvé 208 EIAS associés à l’utilisation d’un laser en urologie déclarés entre mai 2016 et septembre 2023. L’analyse des 149 premiers EIAS a montré que la principale cause d’EIAS est un équipement défectueux ou indisponible (n = 71/149).

Une enquête de pratique a été menée en février 2023 auprès de 1884 urologues. Les principaux évènements rapportés par les 177 répondants sont des sténoses (40 %), des hémorragies (34 %), des incendies et des lésions thermiques tissulaires (26 %), des infections (20 %) et des atteintes oculaires (19 %).

Comment réduire les risques ?

Cette SSP propose une liste de points-clés reprenant les éléments essentiels pour limiter l’occurrence ou la gravité des évènements indésirables associés aux énergies laser : 

  • former les professionnels à l’utilisation des énergies lasers et des différentes fibres ;
  • entretenir le matériel ;
  • vérifier le matériel avant chaque intervention ;
  • utiliser le matériel conformément aux recommandations ;
  • tracer dans le compte-rendu opératoire les modalités d’utilisation du laser ;
  • informer le patient des risques éventuels ;
  • mettre en œuvre les mesures appropriées en cas de survenue d’un évènement indésirable. La SSP propose notamment une fiche concernant la conduite à tenir en cas de lésions oculaires et une fiche en cas de départ de feu ;
  • déclarer et analyser tout évènement indésirable.

 

 

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